Décalage de remboursement du capital PGE
- Publié le : 21/01/2021
- Source : FBF
- Crédits photos : FBF
La crise sanitaire que nous vivons provoque un ralentissement notable de l’économie. Depuis fin mars 2020, le PIB mensuel national s’est situé entre 65% et 92% de son niveau d’avant crise. La deuxième vague et son confinement ont accentué le constat en créant un phénomène de stop and go qui rend une reprise plus difficile à projeter. Actuellement, selon BPI France, 3% des dirigeants jugent insurmontables les difficultés de trésorerie rencontrées dans ce contexte de crise. On atteint 9% pour les entreprises du secteur du tourisme. A l’échelle planétaire, la capacité à inoculer le vaccin dans des délais rapides sera l’un des déterminants principaux du timing de la reprise.
En attendant l’éclaircie, les acteurs économiques ont besoin d’être soutenus. C’est l’occasion de rappeler que les banques, qui se sont mises en marche depuis le début pour faire partie de la solution, sont toujours mobilisées. Ainsi, dans le panorama des mesures de soutiens des banques, trois sont plus particulièrement emblématiques : les pauses sur les remboursements de crédits, les Prêts Garantis par l’Etat (PGE) et l’accompagnement de la digitalisation des commerces. Les reports de remboursements mis en place généralement pour une durée de 6 mois pour des crédits aux entreprise ou aux particuliers ont permis de conserver de la trésorerie nécessaire pour faire face à une baisse du chiffre d’affaires ou des revenus. Concernant les PGE, au 1er janvier 2021 pour la France entière, c’étaient déjà 615.651 entreprises qui avaient pu bénéficier d’un montant de 126.322M€. En Isère, c’étaient 12.910 entreprises pour 2.023M€. Enfin, s’agissant de la digitalisation des commerces, selon une étude publiée par la CPME en août 2019, seulement 21% des TPE interrogées avaient un site Web marchand et moins d’une sur trois déployait des solutions numériques. Avec la pandémie, c’est devenu une question de survie. Les banques se sont donc mobilisées en mettant encore plus en avant leurs solutions d’accompagnement à la création de sites de e-commerce et leurs solutions de paiement en ligne. En parallèle, l’Etat a débloqué des fonds en urgence pour 120M€ dans le but de financer cet accompagnement.
A ce jour, Les dispositifs déployés ont montré leur efficacité. Une étude récente a montré que 99 % des entreprises qui avaient perdu plus de 90 % de leur chiffre d'affaires durant le premier confinement ont survécu. Concernant notre territoire isérois, la relative diversification du tissu économique a permis d’atténuer un peu la sensibilité et de limiter les défaillances d’entreprises, ainsi que les répercussions sur le chômage. Pour autant, le secteur bancaire est conscient du fait que certains secteurs comme ceux liés à l’économie du tourisme de montagne par exemple auront besoin d’une attention particulière.
Les banques resteront donc mobilisées en 2021. Leur priorité restera de soutenir les Entreprises, les Professionnels, les Agriculteurs et les Particuliers. Toutes les solutions précédemment mises en œuvre restent bien sûr disponibles. Une des nouveautés sera d’accompagner les entreprises pour la suite de leurs PGE, qu’elles veuillent commencer ou décaler la mise en amortissement. A ce titre, la Directrice Générale de la FBF a indiqué dans son communiqué de presse du 14 janvier que « dans la continuité des engagements pour soutenir l’économie, les banques s’engagent aujourd’hui à accepter systématiquement toute demande de décalage d’un an supplémentaire de l’amortissement du capital du PGE, formulée par une entreprise ou un professionnel qui en ressent le besoin, quel que soit son secteur. Il pourra ainsi intégrer dans la phase d’amortissement une nouvelle période d’un an où seuls les intérêts et le coût de la garantie d’Etat seront payés, en restant dans une durée totale de prêt pouvant aller jusqu’à 6 ans. Les banques accorderont par ailleurs de manière personnalisée, les moratoires ou les reports d’échéances nécessaires aux entreprises ou professionnels subissant toujours des restrictions d’activité ». En plus de cela, les banques s’impliquent à travers les dispositifs prévus dans le plan de relance de l’Etat. Parmi les éléments phares de ce plan, on trouve le dispositif de prêts participatifs. Ces prêts seront délivrés par les banques et soutenus par l’État. Ils permettront à des PME et ETI, qui ont un potentiel de croissance, d’investir et de se développer. Le but est de leur donner la possibilité de se relancer plus vite et d’être compétitives dans les prochaines années. Ils devraient être disponibles à partir de la fin du premier trimestre 2021 et jusqu’à fin 2022. A ces éléments viendront s’ajouter d’autres mesures portées par des acteurs comme la Région Auvergne Rhône Alpes.
Les 487 agences bancaires de l’Isère restent donc mobilisées car, comme l’indique Philippe BRASSAC, Président de la FBF, « c’est la force du modèle relationnel français que de pouvoir rechercher, en proximité, avec chacun de nos clients, toutes les solutions possibles ».