Imprimerie de la Tour Dauphinoise à Pont Evèque

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Structure familiale et spécialiste de l’impression sur support papier, L’Imprimerie de la Tour Dauphinoise doit son nom à l’origine des 2 entreprises dont elle est issue :
*L’imprimerie Dauphinoise, créée par Monsieur OUTTEYRICK en 1895 à Vienne 
*L’imprimerie de la Tour, créée par Serge GRENARD et mon père en 1983 à Saint Colombe (69).

C’est en 2011 que La Tour rachète la Dauphinoise pour créer l’Imprimerie de la Tour Dauphinoise à Pont-Évêque (38). J’ai repris cette entreprise au décès de mon père fin 2017. Accompagnée par une équipe autonome, performante, ayant un réel esprit d’entreprise, j’ai acquis les connaissances nécessaires sur le terrain, grâce à cette équipe solide et dévouée qui a su rebondir.

Notre large parc machines nous permet de répondre à tout type de demande et de réaliser la quasi-totalité de la production dans nos ateliers. Concernant les finitions très spécifiques et pour lesquelles nous ne sommes pas équipés, nous avons des partenaires à moins de 20 kilomètres de l’imprimerie, avec lesquels nous travaillons en toute confiance depuis de nombreuses années.

Nous travaillons principalement pour l’industrie, mais aussi pour une typologie de clients très variée (institutionnels, artisans / commerçants, associations, restaurateurs...).

Nous sommes capables de réaliser de la documentation technique (ex. notices) en grande quantité, mais aussi des produits plus qualitatifs (menus, pochettes, plaquettes…). Nous travaillons également des supports plus techniques.

Quelle est l’évolution de votre secteur d’activité ?

L’imprimerie est un secteur en mutation permanente depuis plusieurs décennies.
Mais la crise Covid a accéléré le processus de digitalisation, et nous avons constaté une intensification de la baisse des volumes à partir de mars 2020.
Comme dans tous les secteurs de production, nous rencontrons également des difficultés d’approvisionnements avec des délais plus longs qu’à l’accoutumé et une hausse des prix des matières premières atteignant 70% sur certaines références de papier depuis l’année dernière.
Plus récemment, l’envolée du coût de l’énergie impactera encore une fois tous les secteurs de production.

Sans compter le projet « oui pub », qui viendra encore faire baisser nos volumes alors même que des études ont montré que la publicité papier est moins impactante pour l’environnement que la publicité digitale.
En effet, dans l’imaginaire collectif, l’utilisation du papier mènerait à la déforestation alors que le digital serait plus «vert».
Contrairement à ces croyances, l’imprimerie a fait beaucoup d’efforts ces dernières décennies pour limiter l’impact environnemental alors même que l’on a encore du mal à mesurer les effets de la digitalisation et du stockage de données.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Notre souhait est avant tout de développer notre activité sur le territoire isérois, puisque la proximité avec nos clients fait partie de l’ADN de notre entreprise. 

En effectuant la majorité de nos livraisons nous-même, nous installons une relation de confiance avec nos clients, et cela nous permet d’être au plus près de leurs préoccupations. 

Nous sommes également très attentifs aux tendances du marché, sans pour autant succomber aux effets de mode qui nécessitent souvent des investissements colossaux. 

Je préfère fabriquer des produits peu en vogue que les autres imprimeurs ne veulent plus faire, plutôt que de me battre sur un marché très concurrentiel.

Au vu du nombre d’entreprises sur le territoire, je pense que les perspectives sont plutôt intéressantes.

Sandra MAAMIR
Dirigeante