Tour d'horizon de l'immobilier en Isère

  • Publié le : 18/08/2022
  • Source : Jean-Paul GIRARD
  • Crédits photos : Jean-Paul GIRARD

Attendue par toute la profession, symbole de nos professions réglementées, VESTA, déesse romaine du foyer, de la maison et de la famille, est le nouvel emblème des professionnels de l’immobilier.

Sa devise, « éclairer et défendre »résume parfaitement la mission de nos professionnels : éclairer sur la tendance du marché, la vraie valeur d’un bien, la compréhension d’une législation. Le professionnel de l’immobilier défend les intérêts de ses clients en matière de respect des réglementations tout en apportant une sécurité juridique.

A la lumière de VESTA et de notre baromètre du marché immobilier, faisons un tour d’horizon des tendances du marché.

Depuis 2016, le dynamisme du marché immobilier est soutenu par des taux d’intérêt de crédit faibles et depuis la crise sanitaire par une épargne abondante chez une partie des ménages. À la suite de la crise sanitaire, les acheteurs plébiscitent des logements dans les villes petites, moyennes ou rurales remettant en cause le phénomène de métropolisation, apparu dans les années 2010.

Après un record absolu en 2021 avec 1.175.000 ventes de logements dans l’ancien sur 12 mois glissants, l’heure est au ralentissement. Selon un sondage mené par la FNAIM, 68% des sondés ayant un projet immobilier craignent que l’inflation ne viennent retarder leur projet. Les prix passent pour la première fois la barre des 3 000 €/m2.  A Grenoble, l’évolution des prix de vente au m2 sur un an (appartement + maisons – Juin 2021/Juin 2022) est de + 1,2%.

L’inflation représente la principale menace pour l’immobilier en 2022.   

Les niveaux de loyers en France se montrent eux bien plus homogènes dans l’Hexagone que celui du prix. Les dernières annonces du Gouvernement sur le plafonnement de l’IRL à 3,5 % sur un an devrait maintenir cette hausse raisonnée des loyers.  

Agir pour le logement, un enjeu économique, politique et territorial : 1er poste de dépense des Français, le logement est un marqueur d’intégration sociale ainsi qu’un facteur d’épanouissement personnel et familial. Des enjeux importants sont à relever : réviser le calendrier climat et résilience, réformer l’accompagnement de l’investissement locatif et territorialiser la politique du logement.

En matière de rénovation énergétique, il faut s’aligner sur le calendrier européen, à savoir : Minimum classe F au 1er janvier 2030 et minimum classe G au 1er janvier 2033.  La stratégie est d’éradiquer tous les logements très énergivores, dans un calendrier plus réaliste que la loi Climat. L’objectif étant d’aller vers la neutralité carbone en solidarisant les propriétaires occupants et les propriétaires bailleurs.

Concernant la réforme de l’accompagnement de l’investissement locatif, et afin de préserver un parc locatif puissant à la hauteur des besoins des jeunes et de la mobilité des Français, il est important de prendre un cap disruptif. Aujourd’hui, les avantages fiscaux s’adressent principalement aux institutionnels et au social, bloquant l’accès du bailleur particulier à la production d’une offre locative.

Enfin, les territoires doivent pouvoir adapter une politique du logement aux besoins de leurs administrés et des entreprises. Face à de grands objectifs fixés par l’Etat (ZAN, rénovation, part de logements sociaux, densification), toute décision gagnera à être appuyée, déployée par l’écosystème, mêlant public et privé.

Le logement détient une des clés de la transition écologique de la France. Unissons-nous, agissons ensemble pour un agenda du logement 2022 plus efficace, raisonné et durable.

Jean-Paul GIRARD
Président de la FNAIM de l’Isère